Brochure paroisse sainte Nino de Paris

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BROCHURE de la PAROISSE SAINTE-NINO de PARIS

 

Photo de couverture

 

 

 

       LIvre sur l'Histoire de la Paroisse

157 Pages

 

La Paroisse géorgienne Sainte Nino de Paris. Historique et témoignages”, rassemblés sous la direction de Tariel Zourabichvili (figure de l’émigration géorgienne en France, membre du Conseil paroissial et ancien président de l’Association géorgienne en France).

 

A commander à Michel Vodé, 7 rue Rose Bonheur, 75015 Paris, par chèque bancaire à l’ordre de “Association paroisse orthodoxe géorgienne Sainte Nino” d’un montant de 15,50 euros pour envoi en France, 20, 60 euros pour envoi en Europe ou 22,60 euros pour envoi autres, ou à se procurer à l’église pour 10 euros.

 

 

Découvrez  ci-dessous quelques extraits

↓↓

 

 

 

 

La Paroisse Géorgienne Sainte Nino de Paris

Historique et Témoignages

 

Paris 2018

 

 

PAROISSE ORTHODOXE GÉORGIENNE Sainte Nino DE PARIS Le présent livret rassemble des documents qui, au cours des années, à partir de la fondation de la Paroisse Ste Nino en 1929, ont été préparés pour organiser la Paroisse, lui donner une existence canonique et juridique (en droit français, dans le cadre de la Loi sur les Associations Cultuelles, datée de 1905). Puis au fil du temps expliquer son fonctionnement et son développement.

 

Crucifixion (Géorgie)

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Partie A 

Préface

Par le recteur de la Paroisse, l’Archiprêtre Artchil Davrichachvili.

Document I

LA COMMUNAUTE ORTHODOXE GÉORGIENNE EN FRANCE

 Texte rédigé, en 1933, par l’un des fondateurs de la Paroisse, le Prince Ilamaz Dadechkeliani pour expliquer et préciser dans quel cadre hiérarchique se trouve la Paroisse Ste Nino.

Document II

STATUTS DE L’ASSOCIATION CULTUELLE

Régissant le fonctionnement de la Paroisse dans leur version remaniée, en langue française, entérinée par l’Assemblée Générale en 1979 et enregistrée en 1980 à la Préfecture de Paris. Les raisons principales du remaniement en 1979 sont explicitées en tête du document.

 

Document III

BREF HISTORIQUE DE LA PAROISSE SAINTE-NINO

Par Tariel Zourabichvili (avec en annexe des précisions complémentaires sur la situation canonique de l’Église Sainte-Nino, apportées lors de l’Assemblée Générale de l’Association Cultuelle le 22 novembre 2014)

 

Document IV

 

SITUATION CANONIQUE DE L’ÉGLISE GÉORGIENNE SAINTE-NINO DE PARIS

 Par Tariel Zourabichvili et Michel Vodé, membres du Conseil paroissial

 

Partie B

Cette partie regroupe des documents plus récents, (ou récemment communiqués comme le document V ) préparés à l’occasion du 80e anniversaire de la création de la Paroisse qui fut célébré le 8 avril 2010 de la façon suivante :

 - Un Paraclissi (TeDeum) en la chapelle rue de la Rosière à Paris XVe par l’Archiprêtre Artchil Davrichachvili. La bénédiction de SS Sainteté le Patriarche de Géorgie Elie II y a été transmise par la Révérende Mère Elisabeth Zéguénidzé, Higoumenia du Monastère de Rouchavi après que SE le Métropolite de France Emmanuel eut rappelé la place et le rôle de la Paroisse Sainte-Nino dans l’Église Orthodoxe de France.

 - Une série d’interventions au sujet et autour de l’Église Sainte-Nino, dans la salle Etienne Pernet, voisine de la chapelle, à laquelle ont assisté quelque 300 personnes, sous la présidence de SE le Métropolite Emmanuel, Président de l’Assemblée des Evêques Orthodoxes de France

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Epithaphios (Michel Bilanichvili)

 

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Document VIII

 

L'AUTOCEPHALIE DE L'EGLISE ORTHODOXE DE GEORGIE

Rédigé par le Prince Ilamaz Dadechkeliani en 1922(traduit de l'Anglais)

 

Document IX

L’Église KARTVELOPHONE (LA MISSION DE L’Église DE LANGUE GÉORGIENNE) Par B. Tcholokachvili.

Sont également intervenus rue Etienne Pernet: - Monsieur D.Bakhradzé, Président du Parlement de Géorgie, qui a transmis un message du Président de la République de Géorgie. - Madame G. Alasania de l’Université de Tbilissi. - Monsieur G. Khourboua, Recteur de l ‘Université de Tbilissi. - Monsieur J-F. Colosimo, Professeur à l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint Serge de Paris. (Ces présentations ne sont pas reprises dans le présent livret)

 

Document V

VIE ET ŒUVRE DE SAINT-GREGOIRE PERADZE

Cofondateur et premier Recteur de la paroisse Ste Nino, par le R.P. Paprocki, professeur de Théologie à l’Université de Varsovie (Pologne), Docteur honoris causa de l’Université St Grigol Péradzé de Tbilissi.

 

Document VI

 

VIE DE L'ARCHIPRETRE Elie MELIA

Par sa fille, Kéthévane Klimis Melia et l’Archiprêtre Artchil Davrichachvili

Document VII

HISTOIRE DE DE L’Église DE GÉORGIE (Cadre général et étapes principales de son histoire. Essai «Historiosophique» sur le destin d’un peuple) par l’Archiprêtre Elie Melia, Lors de la réunion d’avril 2010, un résumé de la 1ère partie de ce texte avait été présenté par sa fille, Kéthévane Klimis Melia. Celle-ci et sa sœur, Nina Klimis Melia, nous ont depuis lors transmis le texte complet qui figure ici. Un exposé à ce sujet devait être initialement présenté par Bidzina Tcholokachvili, mais la portée émotionnelle du texte de Père Elie, retrouvé peu de temps avant la réunion, avait paru devoir primer. On trouvera le texte de B. Tcholokachvili, dans le document IX ci-après.

Document VIII

L’autocéphalie  DE L’Église ORTHODOXE DE GÉORGIE Rédigé par le Prince Ilamaz Dadechkeliani en 1922 (traduit de l’Anglais)

Document IX

 L’Église KARTVELOPHONE (LA MISSION DE L’Église DE LANGUE GÉORGIENNE)

 

 

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Crucifiction, Félix Varlamichvili.

 

 

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Préface

Le jeudi 8 avril 2010, les membres de la Paroisse Orthodoxe Géorgienne Sainte Nino de Paris et leurs amis se sont réunis sous la présidence de Son Eminence le Métropolite Emmanuel, exarque du Patriarche de Constantinople, président de l’Assemblée des Evêques Orthodoxes de France, d’abord dans notre chapelle pour un service d’action de grâce, puis dans la salle de la Paroisse Catholique Saint Jean Baptiste de Grenelle, notre voisine et amie, pour célébrer les 80 ans de notre paroisse.

De nombreuses personnalités y ont pris part comme par exemple le regretté Archevêque Gabriel de Comane mais aussi le T.R.P. Nicolas Cernokrack, doyen de l’Institut de Théologie Saint Serge de Paris, le professeur Bernard Outtier, ami de longue date de notre paroisse, le T.R.P. Henryk Paprocki venu de Pologne pour cette occasion. Le Patriarche de Géorgie était représenté par la T.R.Mère Elisabeth (Zédguinidzé), l’État Géorgien par le président du Parlement. Le recteur de l’Université I. Djavakhichvili de Tbilissi était également présent.

Les différentes interventions étaient illustrées par un diaporama constitué à partir des archives photographiques de la paroisse par M. Vakhtang Davrichachvili et ponctuées par les chants de la chorale paroissiale dirigée par M. Othar Pataridzé.

La commémoration que nous pensions être chaleureuse mais plutôt de caractère familiale s’est muée, grâce à ces différentes interventions, en une séance académique d’un niveau respectable, attirant l’attention sur notre passé prestigieux.

Le conseil paroissial a voulu garder une trace de cette soirée en éditant un recueil contenant ces diverses interventions. Certaines circonstances ont retardé la parution de ce livret et le présent ouvrage s’est quelque peu éloigné de ce premier projet. Certaines interventions particulièrement brillantes et marquantes ce jour-là, comme celle du professeur J.F.Colosimo sur l’état de l’Église Orthodoxe en Europe Occidentale n’ont pas été reprises ici, mais peuvent toujours être consultées sur le réseau « You Tube ».

Deux textes particulièrement intéressants ont été ajoutés et donnent à ce recueil une importance singulière. Le premier est un texte paru en anglais et traduit ici pour la première fois en français par M. Tariel Zourabichvili, sur l’autocéphalie de l’Église de Géorgie, écrit par l’un de nos fondateurs le juriste et canoniste Ilamaz Dadéchkéliani. Le second est un ouvrage totalement inédit de notre regretté recteur l’Archiprêtre Elie Mélia, retraçant l’histoire de l’Église de Géorgie, dont des extraits avaient été lus par sa fille Mme Kéthévane Mélia-Klimis, lors de la séance commémorative.

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Notre Paroisse rattachée au Patriarcat de Constantinople par une conviction canonique sincère, mais attachée avec un amour tout aussi sincère à l’Église de Géorgie, continue à être un témoin et un exemple de ce difficile équilibre que nous tenons à préserver. C’est tout l’esprit de ce présent ouvrage.

Je voudrais profiter de l’occasion qui m’est donnée pour exprimer toute ma reconnaissance et toute mon affection pour tous ceux, descendants des paroissiens d’origines pour qui cette paroisse était un facteur d’unité et tout ceux « nouvellement » arrivés, étudiants, réfugiés économiques ou politiques… qui malgré certaines différences de mentalités et d’habitudes rituelles d’importance secondaire se sont intégrés à notre paroisse et la maintiennent vivante. Ils sont l’avenir de celle-ci. Les Pères comparent l’Église à un navire voguant sur les flots déchainés, que le Seigneur veuille bien conduire notre chaloupe jusqu’à Bon Port.

Paris, le 11 juillet 2017

Archiprêtre Artchil Davrichachvili

Recteur de la Paroisse Orthodoxe

Géorgienne Sainte-Nino de Paris.

 

 

 

Icône de la Mère de Dieu, (don du patriarche Elie ll de Géorgie pour les 80 ans de la paroisse

 

Icône de la Mère de Dieu, (don du recteur de l’Université d’Etat de Tbilissi pour les 80 ans de la paroisse)

 

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LES FONDATEURS DE LA PAROISSE SAINTE NINO DE PARIS

 

 

Ilamaz Dadechkeliani Joseph Kemoularia Levan Zourabichvili

 

 

 

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Document I

LA COMMUNAUTE ORTHODOXE GÉORGIENNE DE PARIS

Il ne sera peut-être pas inutile pour ceux qui s’occupent des questions de droit canon orthodoxe et pour nos amis non géorgiens qui suivent l’évolution de la communauté orthodoxe géorgienne de France de savoir comment cette communauté fut organisée et quelles sont les caractéristiques canoniques et juridiques de son statut.

La situation canonique et juridique de la communauté orthodoxe géorgienne de France est claire, précise et ne prête à aucune ambiguïté ; cette situation est définitivement réglée par trois actes normatifs ; ces actes sont:

1. L’épître de Patriarche Œcuménique Basile III, en date du 29 avril 1929;

2. Les statuts de l’Association culturelle (forme juridique sous laquelle la communauté orthodoxe géorgienne existe en France); ces statuts ont été adoptés par l’assemblée constitutive du 21 juillet 1929, et

3. La ratification accordée aux dits Statuts, le 17 septembre 1929, par l’Exarque (Lieutenant) du Patriarcat Œcuménique pour L’Europe occidentale et du Nord, en vertu des pouvoirs qui lui avaient été dévolus à cet effet par l’épître patriarcale ci-dessus.

Dès le début de son organisation, la communauté orthodoxe géorgienne de France se plaça sur le terrain de la régularité canonique et juridique la plus stricte et évita ainsi le erreurs et les flottements très regrettables qui marquèrent la formation, et marquent encore l’existence de certaines autres communautés orthodoxes d’Europe et d’Amérique, communautés parfois beaucoup plus nombreuses et importantes que la nôtre1 .

Examinons les trois actes que nous venons d’énumérer :

1/ L’épître du Patriarche Œcuménique Basile III du 29 avril 1929 autorise en principe la constitution et l’érection canonique en France, d’une Paroisse orthodoxe géorgienne et donne à L’Exarque du Patriarcat en Europe occidentale et du Nord, pouvoir d’en régulariser la réalisation, (L’épître indique les conditions dans lesquelles cette régularisation doit avoir lieu); la communauté orthodoxe géorgienne de France avait, en effet, saisi, en novembre 1928, le Patriarcat Œcuménique (par l’intermédiaire de l’Exarque de Patriarcat pour l’Europe occidentale et du Nord, Mgr Germanos Métropolite de Thyatire) d’une demande tendant à obtenir cette autorisation.

_________________________________________________________________________

 1 Il faut dire que ces erreurs et ces flottements étaient, et sont presque toujours dus à des facteurs extérieurs totalement étrangers à la foi et à la vie religieuse ; ce sont le plus souvent des considérations d’ordre politique national ou ethnique et dont les manifestations dans la vie des communautés en question se rapprochent singulièrement des tendances « ethno-phylétiques », condamnées comme hérétiques, par l’Église orthodoxe, au Concile de Constantinople de 1872 (tenu à l’occasion du schisme bulgare).

 

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Le Patriarche Œcuménique (siège de Constantinople), le premier parmi les Patriarches et Primats qui gouvernent les Églises orthodoxes locales dont l’ensemble constitue l’Église orthodoxe universelle, en sa qualité de ProtoHiérarque de l’Église orthodoxe tout entière, possède un privilège de juridiction sur les communautés orthodoxes (quelle que soit l’origine des fidèles qui les composent) qui se forment en dehors des limites territoriales des églises autocéphales.

La Communauté orthodoxe géorgienne s’adressa donc, dès le début de son organisation, à la seule autorité ecclésiastique compétente, ayant juridiction régulière sur l’Europe occidentale.

Ici, une tentation se présenta à la communauté géorgienne ; elle aurait voulu, dans le désir de la majorité de ses membres, se rattacher directement à l’Église orthodoxe de Géorgie et solliciter l’autorisation exceptionnelle du Patriarche Œcuménique de n’être placée sous Sa juridiction qu’à titre provisoire, à raison de l’impossibilité de fait pour la communauté géorgienne de France de communiquer régulièrement avec l’Église orthodoxe de Géorgie et son Chef, le Catholicos de toute la Géorgie.

Mais le Patriarcat Œcuménique, Siège primatial de l’Elise orthodoxe, gardien par excellence de l’ordre canonique, ne pouvait admettre le principe de la juridiction exterritoriale d’une Église autocéphale locale (en l’espèce l’Église de Géorgie) sur une paroisse située en dehors de ses limites.

Le principe de la territorialité de la juridiction épiscopale et du fonctionnement des églises autocéphales, un des principes essentiels du droit canon orthodoxes posé par plusieurs Conciles œcuméniques, venait de triompher définitivement au Concile de Constantinople de 1872 : porter atteinte à ce principe, en attribuant, un caractère « provisoire » à la juridiction du Siège auquel cette juridiction appartient régulièrement, c’était ébranler cet ordre canonique déjà si difficile à équilibrer dans le droit canon orthodoxe multiforme, touffu et très peu codifié encore.

Un échange de vues assez prolongé eut lieu à ce sujet entre le Patriarcat Œcuménique et la communauté géorgienne de France, échange de vues qui se termina par un accord complet au printemps de l’année 1929.

Cet accord aboutit d’une part, à la publication par le Patriarcat œcuménique de l’épitre du 29 avril 1929, épitre autorisant l’Exarque du Patriarcat œcuménique en Europe occidentale et du Nord à faire le nécessaire pour la constitution canonique d’une paroisse géorgienne en France et, d’autre part, à la réunion de l’assemblée constitutive de la communauté orthodoxe géorgienne de France, le 21 juillet 1929.

 

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Cette assemblée constitutive adoptait, le même jour, les textes des :

2/ Statuts d’une Association cultuelle française régie par les lois du 1er juillet 1901 et du 9 décembre 1905 (avec titre : Église ou Paroisse, orthodoxe géorgienne de Sainte Nina), et élisait un Conseil paroissial qui devait, en premier lieu, régulariser les dits Statuts, tant au point de vue civil, qu’au point de vue canonique.

Les Statuts de l’Association culturelle incarnaient intégralement l’accord intervenu entre le trône Patriarcal œcuménique et la communauté géorgienne ; en voici les passages les plus intéressants sous ce rapport (ils démontrent que les des aspirations Géorgiens orthodoxes de France ont reçu le maximum de satisfaction compatible, avec l’ordre canonique orthodoxe);

 « Les soussignés, membres de la Sainte Église orthodoxe, catholique apostolique, grecque, d’Orient, enfants de l’Église orthodoxe de Géorgie (Ibérie), résidants en France,

« Désireux de… fournir aux Géorgiens orthodoxes qui se trouvent et se trouveront en France le moyen de pratiquer la religion de leurs pères en leur langue maternelle, et prenant pour base l’Epitre de S. S le Patriarche Œcuménique Basile III au Métropolite de Thyatire, du 29 avril 1929 établissent ainsi qu’il suit les statuts d’une Association culturelle orthodoxe géorgienne :

 (Préambule)

« Une Association culturelle paroissiale est fondée conformément aux dispositions de la loi du 1er juillet 1901 et de la loi du 9 décembre 1905, en vue de soutenir et développer le culte orthodoxe et de le célébrer en langue géorgienne… elle prend pour titre « Église » ou « Paroisse », « orthodoxe géorgienne de Sainte Nina »

« Sa circonscription comprend Paris et ses environs et, provisoirement, jusqu’à ce qu’une autre Église orthodoxe géorgienne n’ai été fondée en France, la France…

(art. 1) Conformément aux principes canoniques de l’Église orthodoxe… l’Église orthodoxes géorgienne de Sainte Nina se trouve sous la juridiction canonique et la protection de S. S le Patriarche Œcuménique, primat de l’Église orthodoxe, et fait partie du diocèse orthodoxe de Thyatire… le Métropolite de Thyatire étant l’Exarque du Patriarcat Œcuménique pour l’Europe occidentale et du Nord; en même temps, étant l’émanation de l’Église orthodoxe de Géorgie (Ibérie), l’Église orthodoxes géorgienne de Sainte Nina maintiendra une liaison spirituelle constante avec l’Église orthodoxe de Géorgie et son chef, le Catholicos-Patriarche de toute la Géorgie.

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(art.2) « Le Conseil arrête… le montant des offrandes qui seront faites par l’Église au Patriarcat Œcuménique et au Catholicos-Patriarche de toute la Géorgie.

(art.13) « L’Église orthodoxe géorgienne de Sainte Nina est et restera toujours orthodoxe et géorgienne. » « Le culte public sera toujours célébré en langue géorgienne… » « Les services privés…, peuvent, avec le double consentement du prêtre-recteur et du Conseil paroissial, être célébrés en langues autres que le géorgien. »

(art.16) « Pour être prêtre-recteur, prêtre ou diacre de l’Église, il faut: a) être d’origine géorgienne et posséder la langue géorgienne de façon à pouvoir célébrer le culte et prêcher dans cette langue ; b) avoir été désigné par le Conseil paroissial.

(art.18) « En aucun cas et d’aucune manière que ce soit, les présents Statuts ne pourront subir de modification pouvant changer la nature orthodoxe ou le caractère géorgien de l’Association.

(art.24) « En cas de dissolution, les biens de l’Association ne pourront être transmis à aucune Église orthodoxe autocéphale sauf celle de Géorgie.

(art.25) Le Conseil paroissial procéda à toute les formalités requises par la loi française et régularisa ainsi l’existence de l’organisme légal français qui est la Paroisse orthodoxes géorgienne de Paris ; il ne restait donc qu’à soumettre ces Statuts à la ratification finale de l’autorité ecclésiastique compétente (en l’occurrence à l’Exarchat du Patriarcat Œcuménique pour l’Europe occidentale et du Nord);

cette :

3/ Ratification, qui donnait aux Statuts de la Paroisse leur pleine portée canonique et après laquelle la Paroisse acquérait définitivement son double caractère d’organisme civil et ecclésiastique régulier, ne tarda pas à être accordée : le 17 septembre 1929, Mgr Germanos, Métropolite de Thyatire, Exarque du Patriarcat Œcuménique pour l’Europe occidentale et du Nord, apposa, en vertu des pouvoirs qui lui avaient été conférés par L’épître patriarcale, du 29 avril 1929, la formule d’approbation sur l’exemplaire des Statuts qui lui avait été soumis à cet effet et qu’il retourna au Conseil paroissial ainsi que régularisé et accompagné d’une lettre ratificative.

 

Khakhouli

 

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Un an et demi après la fondation de la Paroisse, le 24 mai 1931, le premier Recteur de la Paroisse, le Père Grégoire Péradzé, docteur en philosophie, doyen à l’Université de Bonn-sur-Rhin, recevait l’ordination sacerdotale des mains de Mgr Germanos, en l’Église orthodoxe grecque de Saint Etienne de Paris. Les relations très cordiales qui se sont établies, dès le début du ministère du Père Péradzé, entre lui et les différentes autres communauté de Paris : hellène, russes (des trois hiérarchies russes existantes), roumaine, etc., sont un gage de ce que la Paroisse orthodoxe géorgienne pourra être un facteur utile dans ce mouvement d’union et de rassemblement si désirable entre orthodoxes de différentes nationalités et langues, habitant en France. Il ressort de ce qui précède que la communauté orthodoxe géorgienne de France, forte d’une organisation paroissiale impeccable, tant du point de vue civil que du point de vu ecclésiastique, possède un double statut, ne prêtant à aucune critique et qu’elle est placée, de ce fait, en dehors des dangers et des entraves que constituent, pour la vie organique d’une communauté, une base douteuse, une situation contestable, un statut équivoque ; il ne dépend maintenant plus que du dévouement des paroissiens qui la composent, d’en assurer l’existence et d’en réaliser le développement.

Paris, décembre 1933 Ilamaz Dadechkeliani, Secrétaire général de la Paroisse

  

Icône de Sainte Nino

 

Chapelle Sainte Nino de Paris.

 

 

 

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Document IV

RAPPEL DE LA SITUATION CANONIQUE DE L’É     GÉORGIENNE SAINTE-NINO DE PARIS

Il s’agit d’un exposé fait lors de l’Assemblée Générale de la Paroisse le 22 novembre 2014. Il ne remplace en aucun cas le document I ci-avant, établi en 1933 juste après la fondation de la Paroisse Sainte-Nino de Paris, mais tente de refaire le point à la date actuelle en fonction de l’évolution de l’ensemble des Églises Orthodoxes dans le monde après la libération des contraintes de l’époque soviétique.

Suivant les principes, datant du IVe siècle, de l’Église Chrétienne, celle-ci est organisée en Autorités locales (Métropoles, devenues Evêchés en Occident), qui sont responsables d’une juridiction territoriale sous la conduite du Métropolite/Evêque. La tradition originelle est qu’une Église donnée est celle dont tous les Chrétiens résidant sur son territoire dépendent, sans prise en compte de leur nationalité, l’Église n’est pas « philethnique », c’est à-dire celle d’une nationalité particulière mais celle d’un lieu.

De ceci découle que dans un pays donné il ne peut y avoir qu’une seule autorité ecclésiastique (« un seul lieu, un seul Evêque »). Ce principe a perduré après la séparation des Églises Chrétiennes orientales et occidentale (Orthodoxes et autre rites orientaux, et catholique); la situation étant plus compliquée, semble – t-il, en ce qui concerne le Protestantisme et ses dérivés.

Dans l’Église Catholique la situation est simple, tous les Evêchés sont rattachés à une seule autorité suprême la Papauté (avec des agitations au cours des âges, par exemple, au Moyen Age, la double Papauté en Avignon, et en la période moderne, le mouvement des partisans de Mgr Lefebvre).

Dans l’Église Orthodoxe, l’Autorité des Métropoles remonte au niveau des Patriarcats. Aux origines de la Chrétienté ont existé très tôt cinq Patriarcats : Rome, Antioche, Alexandrie, puis Byzance et Jérusalem. Avec la séparation Orient Occident puis l’apparition et l’extension de l’Islam, les Patriarcats d’origine ont évolué, et se sont vus rejoindre, au fil des siècles dans de nouveaux pays christianisés (ou rechristianisés à la suite des reculs islamo-ottomans) par d’autres. Par ailleurs des église orthodoxes de certaines nationalités se sont développées hors de leur pays d’origine, au fur et à mesure au fur et à mesure des migrations de certains peuples pour de multiples raisons, politiques et/ou économiques.

Au cours des âges, une prééminence du Patriarcats de Byzance a été instituée et c’est pour cela que le principe du rattachement hiérarchique de ces nouvelles églises « nationales » a très tôt été déterminé comme suit: s’il n’existait pas déjà un Patriarcat responsable de leur nouveau lieu d’habitat, elles étaient rattachée au Patriarcat Œcuménique, celui de Byzance, devenu Constantinople (comme indiqué dans le Document I ci-avant).

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Au fur et à mesure de l’émergence de nouveaux pays christianisés, de nouveaux Patriarcats se sont constitués, en particulier celui de Russie (pays christianisé à une époque relativement tardive par rapport aux autres pays d’Orient) avec l’appui du pouvoir politique, qui très tôt ont eu des velléités de remettre en cause la primauté de Constantinople Moscou revendique depuis longtemps le titre de « Nouvelle Rome ».

Avec l’émergence de nouveaux Patriarcats slaves (Serbie, Bulgarie etc…) mais aussi en Roumanie etc… la remise en cause de la primauté de Constantinople à été, à la suite de Moscou, de plus en plus évoquée au XIXe siècle. A la fin de celui-ci, pour des raisons éminemment de politique intérieure de divers pays, la question a été mise à l’ordre du jour de ce qui aurait dû être un Concile Panorthodoxe à Constantinople ; mais celui-ci s’est transformé en simple Synode, les patriarches slaves ne s’étant pas déplacés. Cette réunion a confirmé le principe de la non- philethnie. Elle reste appelée Concile dans le document I.

Avec la mise sous le boisseau de nombreuses église orthodoxes à l’ère soviétique, la situation n’a que très peu évolué jusqu’à la disparition de l’URSS. A ce moment a eu lieu le réveil de nombreuses églises longtemps réduites au silence. Avec d’une part le retour à des traditions souvent très fondamentalistes, et de l’autre une tendance de leurs autorités – pour des raisons encore une fois de politique intérieure- de remettre en cause les principes hiérarchiques que nous avons rappelés.

De fait depuis les années 1990 nombre de Patriarcats ont développé des ambitions hégémoniques internationales, étendant leur autorité sur les églises de leurs nationaux hors de leur pays d’origine.

Ces Patriarcats maintiennent encore – semble-t-il – le principe d’une seule autorité en un lieu où il y a déjà un Patriarcat (par exemple les églises géorgiennes en Russie seraient en principe rattachées à Moscou, et les églises russes en Géorgie à Tbilissi) mais remettent en cause le rattachement à Constantinople des églises de leurs nationaux établies dans un pays sans Patriarcat propre (exemple de plusieurs églises russes, serbe, roumaines en France, bien sûr de l’église Ste Thamar de Villeneuve St Georges… alors que la Cathédrale de la rue Daru reste rattachée à Constantinople).

Un de leurs arguments est que les Patriarcats Orientaux originels n’ont plus, dans le pays de leur siège, que très peu de fidèles, les autres ayant été poussés à émigrer à cause d’évènements politiques (Turquie) ou de la poussée islamique.

La question reste discutée depuis de nombreuses années, lors de réunions en une institution pan- orthodoxe basée à Genève, placée aujourd’hui sous la direction de notre ancien Métropolite Monseigneur Jérémie, institution pilote en principe de toutes les négociations.

 

 

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Célébration au cimetière de Leuville sur Orge.

 

Un concile Panorthodoxe est attendu et espéré depuis longtemps, mais son organisation s’avère difficile avec là encore les jeux diversifiés des différents Patriarcats.

Si éventuellement ce futur Concile décidait d’une modification des conditions de rattachement hiérarchique des églises nationales situées hors de leur territoire d’origine la question se reposerait sans doute pour nous. Mais pour l’heure ce qui a été dit dans le Document N°I (redit par l’Archiprêtre Elie Melia à sa Sainteté Ilya II lors de sa visite en 1980, rappelé encore lors de la célébration du 80e anniversaire de la Paroisse, reprécisé au Métropolite Abraham, chargé par la Patriarcat de Géorgie des Églises Géorgiennes qu’il a sans concertation établies en Europe Occidentale, lorsqu’il a rendu visite, à Père Artchil et un membre du conseil paroissial, il y a 3 ans) reste valable : notre rattachement au Patriarcat Œcuménique est fait à travers son représentant pour la France, le Métropolite Emmanuel, Président de la Conférence des Evêque Orthodoxes de France. Notons que la Métropole grecque St Etienne qu’il dirige n’est pas rattachée hiérarchiquement à Athènes – qui na pas de Patriarcat -- mais directement à Constantinople.

Tant que ne seront pas connues les résolutions du futur - et à notre sens loin d’être prochain - Concile Panorthodoxe, notre Église Sante Nino ne peut et ne doit que respecter l’organisation hiérarchique due à la sagesse de ses fondateurs et exposée dans les statuts de l’Association Cultuelle.

 

Tariel Zourabichvili et Michel Vodé Membres du Conseil Paroissial

 

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Icône de Saint Grigol Khandzteli, patron de Saint Grigol Péradzé : «Seigneur, prends pitié du Iéromoine Grigol Péradzé, premier recteur de la paroisse Sainte Nino de Paris»

 

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Icône de la Mère de Dieu d’Ibérie

 

 

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Table des matières

 

 

Archiprêtre Artchil Davrichachvili........p11

 

La communaute orthodoxe géorgienne de Paris

 Ilamaz Dadechkeliani ...................................p15

 

Statuts de l’association cultuelle paroisse orthodoxe géorgienne Sainte Nino de Paris..................................................p21

 

Quatre-vingt ans de l’église Sainte-Nino Bref Historique

Tariel Zourabichvili, membre du Conseil Paroissial ............................p35

 

Rappel de la situation canonique de l’église géorgienne Sainte Nino de Paris,

Tariel Zourabichvili et Michel Vodé,membresConseilParoissial .......................................................... p44

 

Vie et œuvre de Saint Grégoire Péradzé

R.P.Henryk Paprocki..............................................................................p49

 

Vie de l’archiprêtre Elie Mélia

Kéthévane Klimis Mélia et Archiprêtre Artchil Davrichachvili ............p54

 

Histoire de l’Église de Géorgie

R.P.Elie Mélia ........................................................................................p57

 

L’autocephalie de l’Église Orthodoxe Géorgienne

Prince Ilamaz Dadechkeliani ................................................................. p135

 

L’Église kartvélophone (de langue géorgienne)

Bidzina Tcholokachvili, traduction Serge Andrieu ................................p148

 

Photo de couverture : Icône de Sainte Nino bénie sur sa tombe à Bodbé.

 

Photos : archives paroissiales, Irina Japaridzé, Kéthino Davrichachvili.

 

Mise en page : Kéthino Davrichachvili

 

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15 rue Françis Préssentsé

92210 La Plaine Saint-Denis

N° d'impression 136227

Imprimé en France

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